Présence d'espèce exotique envahissante : l'Ailante

Date de constatation

15 décembre 2022

Thème

Vivant

Description

Certaines espèces d'origine exotique trouvent parfois dans nos régions des conditions propices à leur développement et peuvent devenir problématiques en l’absence de leurs prédateurs naturels. On les qualifie d'espèces exotiques envahissantes ou d'espèces invasives (ex : Ailante, Jussie, Buddleia, Robinier faux-acacia, Mimosa, Séneçon du cap, Renouée du Japon, Raisin d'Amérique, lentille d'eau, Ragondin, écrevisse de Louisiane, Cascail, Perruche à collier, Moustique tigre etc). voir http://especes-exotiques-envahissantes.fr/base-dinformation-page-daccueil/

L’introduction d’espèces exotiques a plusieurs grandes origines :
- l’introduction plus ou moins volontaire d’espèces allochtones : pour la pêche, la chasse, l'horticulture, le jardinage, les nouveaux animaux de compagnie, et plus récemment pour des raisons idéologiques ("réensauvagement" des villes avec des bombes de graines) ;
- l'introduction involontaire : ballastage/déballastage des bateaux, transport de marchandises, intensification des échanges ;
- le changement climatique qui commence à provoquer des déplacements des aires de distribution des espèces.

Il convient néanmoins de relativiser cette problématique pour de nombreuses raisons :

1) l'impact des espèces exotiques envahissantes est beaucoup plus prégnant dans les écosystèmes insulaires, dont la biodiversité est fragile (fort endémisme, populations de faibles effectifs, peu de prédation et/ou de compétition par rapport aux écosystèmes continentaux...) ;

2) les espèces exotiques, dans leur majorité, ne sont pas envahissantes (environ 1/1000) ;

3) une espèce peut coloniser largement les écosystèmes, sans pour autant causer d'impacts négatifs ;

4) il faut différencier les impacts sur les écosystèmes et la biodiversité, des inconvénients causés aux activités humaines (toxicité pour le bétail, allergies, dégâts divers...)

5) la notion d'autochtonie est subjective car très relative spatialement (les frontières sont une construction humaine) et temporellement (les écosystèmes évoluent).

Quelle politique de gestion ?

Pour que des mesures curatives soient efficaces, la détection doit impérativement être précoce.

Lorsqu'une espèce est installée, les mesures curatives de type arrachage / éradication sont le plus souvent vouées à l'échec. Par ailleurs, elles coûtent cher. Elle ne peuvent se justifier que s'il existe un enjeu fort de conservation, et une adéquation entre les moyens à disposition et les résultats qui peuvent être raisonnablement espérés. Un objectif moindre et plus réaliste peut être le maintien de ces populations sous contrôle (non expansion).

Pour lutter efficacement contre la prolifération d'espèces envahissantes nous considérons qu'il est plus important de s'attaquer aux causes systémiques, tout en faisant un maximum de prévention. Il existe des outils de sensibilisation comme, pour la flore :
http://especes-exotiques-envahissantes.fr/categorie-espece/flore/


Cas de l'Ailante :

voir http://especes-exotiques-envahissantes.fr/espece/ailanthus-altissima/

Il est très difficile de s'en débarrasser : après arrachage les repousses doivent être rigoureusement fauchées (ou mieux arrachées par temps humide) 5 à 6 fois par an pendant au moins 5 ans.

A l'échelle du département de l'Hérault, l'Ailante est déjà présent partout, avec une dissémination des graines par les arbres adultes sur plusieurs centaines de mètres, l'éradication ne peut plus être sérieusement envisagée.

Pour aller plus loin :

voir https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/media/16/organes/delegations-offices-cec/opecst/pdf/note-scientifique-n-34_les-especes-exotiques-envahissantes

Dossier n° 2022-23811

Objectif non atteint - démarches infructueuses

Milieux concernés

Zone urbanisée – infrastructure linéaire de transport

Action portant atteinte

Développement d'espèces exotiques envahissantes Développement d'espèces exotiques envahissantes

Dernière mise à jour le 01 février 2023

Localité

Saint-Jean-de-Védas (34430) - Herault - Languedoc-Roussillon

Association référente

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FNE Occitanie-Méditerranée | Herault
39 rue Jean Giroux
34080 Montpellier