Destruction de plusieurs haies bocagères sur talus protégé par le PLU
Date de constatation
26 mars 2025
Thème
Sol
Description
Nous vous alertons d’une très importante destruction de talus avec haies bocagères dans le même secteur de la commune de Loguivy-Plougras, en toute illégalité, et au mépris des périodes de nidifications. La destruction, illégale, est très importante, aux alentours de 1500 mètres de linéaires de haie protégés par la Loi et les documents d’urbanisme. L’ampleur du dégat est rare, et mérite l’attention de la presse locale et des élus locaux.
Les lieux-dits sont « Grand Launay » et « Penn an Alé » sur google maps, à Loguivy-Plougras. (vous pouvez consulter la carte en pièce-jointe avant de constater par vous mêmes les dégâts sur place, voici les coordonnées GPS 48.51734 , -3.534724 et 48.528958 , -3.515891 et 48.52958 , -3.508495. Tout est visible depuis la route).
Des arasements très importants et interdits
Cela s’est passé en très peu de temps, peut-être en une semaine ou deux : nous passions par les petites routes du coin en rentrant de promenade il y a deux semaines, quand nous avons constaté que de nombreux arbres, des centaines -dont des chênes centenaires-, étaient en train d’être abattus sur plusieurs vieux talus, larges et denses. Par curiosité, nous sommes repassés par là ce week-end, et ce que nous craignions est arrivé : les talus n’existent plus, ni aucune végétation, ni le vieux chemin qui était bordé par les talus, ne restent plus que les ornières laissées par les bulldozers, et d’immenses parcelles de champs. Et en prime, nous avons constaté un autre abatage massif d’arbres en cours sur un talus non loin de là.
Au moins 1,5 km ont été rasés, selon nos estimations. Et tout ça tout juste à la période de nidification des oiseaux. C’est un linéaire énorme, qui représente une grosse atteinte aux écosystèmes et changent radicalement le paysage pour ceux qui y vivent. Et c’est surtout INTERDIT.
Il faut une autorisation de la mairie pour pouvoir les détruire, et si l’arasement est autorisé, alors des « compensations » sont obligatoires. Et la Ddtm doit se charger des contrôles.
Mais il n’y a ici aucune trace de « compensation », et il n’y en aura jamais, malgré leur caractère obligatoire. Notons par ailleurs qu’une haie dite « de compensation », avec des plants jeunes, qui ne survivront pas pour la plupart, ne « compense » en rien la destruction d’une haie multi-strates, large, avec des arbres centenaires vigoureux, comme les haies qui viennent d’être arrasées.
L’énorme linéaire de haies détruits à Loguivy n’est malheureusement que le symbole de ce qui se passe en ce moment dans le sud Trégor et le Kreiz Breizh : les talus tombent les uns après les autres au fur et à mesure que certaines grosses exploitations agricoles acquièrent des parcelles supplémentaires, et poursuivent, en toute impunité, leur course au « toujours plus », et dégradent sans aucun scrupule la qualité agronomique de nos sols, l’eau de nos rivières, nos écosystèmes, nos chances d’adaptation au changement climatique, bref, dégradent ce que nous cédons collectivement à nos enfants. Le paysage se détériore à grande vitesse dans nos contrées bocagères jusque là relativement préservées.
Photos
Dossier n° 2025-44481
Dossier traité par l'association
Milieux concernés
Terre agricole
Action portant atteinte
Travaux Coupes d'arbres; défrichements
Dernière mise à jour le 02 juin 2025
Localité
Loguivy-Plougras (22780) - Cotes-D'armor - Bretagne
Association référente

Eau et rivières de Bretagne - Côtes d'Armor
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